Don't make me steal

D'ailleurs, si on n'achetait plus rien, il n'y aurait plus que des vrais artistes et donc du vrai art.

Le piratage c'est la meilleure garantie qu'on retrouve de vraies valeurs artistiques.

C'est très nazi ca, le vrai art, le faux art.

aliocha a écrit:Oui, et pourtant il y a autant de musique qu'avant. On peut comparer ça aux imprimeurs.

Dis ça aux radios qui se plaignent du manque de nouveautés françaises pour respecter leur quotas (possiblement une fausse excuse mais qui semble avérée par les chiffres).

Dji_bogoss a écrit:C'est très nazi ca, le vrai art, le faux art.

Comme quoi avec le recul on se dit qu'ils étaient vraiment visionnaires.

elConrad a écrit:

aliocha a écrit:Oui, et pourtant il y a autant de musique qu'avant. On peut comparer ça aux imprimeurs.

Dis ça aux radios qui se plaignent du manque de nouveautés françaises pour respecter leur quotas (possiblement une fausse excuse mais qui semble avérée par les chiffres).

Ils n'ont qu'a taper dans autre chose que du mainstream.
Des petits groupes y'en a plein partout de l'electro au punk en passant par la variétoche.
Mais oui effectivement des Mae et compagnie y'en a de moins en moins, les Majors étant de plus en plus frileuses.
Quel dommage.

Pour ce qui est de l'industrie en elle-même.
Oui bien sur que le piratage mine tout ca.
Bien sur qu'une certaine (grosse) partie des téléchargements se transforme en ventes perdues.
Mais quelque part le modèle des années 90 était de toutes les manières voué à péricliter.
La marge sur les CDs, les versions "remasterisées Xtra Collector VU A LA TELE", le fait d'acheter pour la première fois de la musique qui ne s'auto-détruit pas (je pourrais l'écouter jusqu'à ma mort...vite vite j'en prends 3 douzaines).
Tout faisait que les gens achetaient en masse sans trop réfléchir.

Le retour de bâton il serait arrivé, net ou pas, napster ou pas.
Là forcément, marché qui se calme + net et piratage + crise chronique...ca fait mal. Très mal.
Mais bon je ne vais pas les pleurer...c'est comme ca pour tout le monde.

On donne l'exemple des ingés son.
Mais même sans cette crise, les outils se démocratisant ce job prendrai quand même cher.
Faut pas se leurrer le net et l'informatisation à outrance donne des outils aux masses.
Tous les jobs reposant sur des canaux de distribution/médiatique sont menacés (que ce soit dans le son, l'image ou l'écrit).

Dans 20 ans je ne suis vraiment pas sur que les Universal Music, Flammarion et autre SocPresse existeront.
Pas dans leur forme actuelle ca j'en prend le pari.

C'est quand même marrant de voir les tâcherons qui chougnent qu'on achète plus leur zic alors qu'il y a 20 piges, ils n'auraient simplement pas pu se payer la production de leur étron-album.

elConrad a écrit:

aliocha a écrit:Oui, et pourtant il y a autant de musique qu'avant. On peut comparer ça aux imprimeurs.

Dis ça aux radios qui se plaignent du manque de nouveautés françaises pour respecter leur quotas (possiblement une fausse excuse mais qui semble avérée par les chiffres).

Il y avait de la musique avant en France ?
C'est probablement une excuse, ils ont qu'à passer du cheap hop et de la R'n'B pourrie, l'explosion de merdes en français est révoltante dans ces genres.

Kekette a écrit:
On donne l'exemple des ingés son.
Mais même sans cette crise, les outils se démocratisant ce job prendrai quand même cher.
Faut pas se leurrer le net et l'informatisation à outrance donne des outils aux masses.
Tous les jobs reposant sur des canaux de distribution/médiatique sont menacés (que ce soit dans le son, l'image ou l'écrit).

Outil != Connaissance

Un peon avec une table de mixage ou une tablette graphique restera toujours un peon.
C'est pas tout d'avoir accès au matos, il faut savoir plus que s'en servir.

En ce moment on recrute un graphiste au taff ; 9 CV sur 10 c'est des autodidactes avec : connaissance photoshop, indesign, ... sans aucune étude artistiques qui te pondent un joli CV rédigé en Comic Sans MS (véridique) et en couleur 4bits. Je crois même avoir aperçu des cliparts...

Putain horteufeu s'est vraiment pointé sur le 20 heures de tf1 avec ses graphiques ? j'hallucine

Tout le monde a halluciné je crois, il retente le prix de l'humour politique cette année après avoir échoué avec les Auvergnats - pourtant il le méritait !

Kekette a écrit:le fait d'acheter pour la première fois de la musique qui ne s'auto-détruit pas (je pourrais l'écouter jusqu'à ma mort...vite vite j'en prends 3 douzaines).

J'ai un cd d'Anthrax que j'ai du racheter, un bout du métal est carrément parti (cd ni rayé ni rien, je suis plutôt maniaque), un petit trou avec le plastique visible sur plusieurs mm². Plus reconnu.
Apparemment certains dvd ne tiennent pas si longtemps: même problème, support cheap à la base. Et étonnamment ça touche plutôt des gros label qui rognent sur la qualité (vu qu'ils vendent plus, ils y gagnent).
Certains dvdr verbatim machin "garantie à vie" doivent être plus durables.

Les blueray ont l'air encore plus sensibles aux micro rayures et donc plus fragiles encore... Alors c'est sur ça vieillit mieux que les bandes magnétiques et j'ai eu qu'un cd qui s'est autodétruit sur près de 500 (je compte pas les cdr de merde impossible à lire au bout d'un an, juste les cd audios), mais toute ma vie j'ai un doute

leotuning29 a écrit:Outil != Connaissance

Un peon avec une table de mixage ou une tablette graphique restera toujours un peon.
C'est pas tout d'avoir accès au matos, il faut savoir plus que s'en servir.

En ce moment on recrute un graphiste au taff ; 9 CV sur 10 c'est des autodidactes avec : connaissance photoshop, indesign, ... sans aucune étude artistiques qui te pondent un joli CV rédigé en Comic Sans MS (véridique) et en couleur 4bits. Je crois même avoir aperçu des cliparts...

Pour produire Christophe Maé faut il vraiment des ingés sons renommés et 8.000.000 d'euros de matos?
Et des blaireaux comme tu décris doit y'en avoir chez les pros, quand tu vois la blague du loudness war avec le dernier metallica qui sonne mieux sur guitar heroes que sur cd audio...

Ah mais justement nous ont ne vends pas du Christophe Maé et tu n'en achète pas non plus.

Je parle de vrai graphisme et de vrai musique.

Il ne suffit pas de "maîtriser" la technique pour être capable de produire un matériel de qualité.

Napalm a écrit:

leotuning29 a écrit:Outil != Connaissance

Un peon avec une table de mixage ou une tablette graphique restera toujours un peon.
C'est pas tout d'avoir accès au matos, il faut savoir plus que s'en servir.

En ce moment on recrute un graphiste au taff ; 9 CV sur 10 c'est des autodidactes avec : connaissance photoshop, indesign, ... sans aucune étude artistiques qui te pondent un joli CV rédigé en Comic Sans MS (véridique) et en couleur 4bits. Je crois même avoir aperçu des cliparts...

Pour produire Christophe Maé faut il vraiment des ingés sons renommés et 8.000.000 d'euros de matos?
Et des blaireaux comme tu décris doit y'en avoir chez les pros, quand tu vois la blague du loudness war avec le dernier metallica qui sonne mieux sur guitar heroes que sur cd audio...

Pour Christophe Maé : oui. Ca peut se discuter bien sur mais des pros dans un bon studio ça donnera toujours mieux qu'un pro dans un studio pourri ou un amateur dans un studio pro.

Ce n'est pas un hasard si souvent le premier album d'un groupe qui devient connu sonne moins bien que ceux d'après.

Ca ne veut pas dire qu'on ne peut pas faire de bons résultats avec peu de moyens de nos jours.

Pour Metallica : ce n'est pas des blaireaux car le résultat sur le cd est exactement celui qui était désiré, là où des blaireaux auraient eu ce résultat par incompétence

Avant les chanteurs, musiciens etc ... c'était pas des gens qui vivait en se produisant un peu partout et dépendant de la générosité/fidélité de leurs public (ou de mécènes) ? Je parle du temps avant qu'on trouve absolument normal de vendre une information (tronqué) plutôt que la prestation réel d'un artiste. Je parle d'un temps ou les artistes étaient des créatures rares et précieuses et non une cohorte qui produit industriellement de la merde copié collé suivant la "mode" et qui donne son avis sur tout a la téloche pour faire vendre du soda .

Le progrès a certes démocratisé le talent des artistes, mais il leurs a permis aussi de gagner du pognon sans rien branler et d'engraisser au passage les "marchands du temple" (majors).
La "duplication" massive d'aujourd'hui n'est que le prolongement terminal (et prévisible en fait) d'un processus de corruption de l'art qui a détruit ce qui a fait la vrai valeur d'un artiste/artisant durant des siècles : sa prestation et son travail irremplaçable.
Pourquoi l'industrialisation qui a défoncé l'artisanat épargnerai t'elle alors les artistes qui ont pactisé allègrement avec elle pour l'argent, tels de vils câtins vérolés ? Ils sont devenu leurs propres fossoyeurs en bradant leurs talents uniques a un système qui entendait dès le début le reproduire en série.
Si les artisans ont survécu a l'industrialisation, les vrais artistes y arriverons aussi, ils seront juste moins nombreux et plus motivés pour faire des concerts qui déchire et vivrons plus humblement.
Mais pour ça ils faudra qu'ils acceptent de redevenir des mortels et qu'ils cessent de tapiner sans vergogne avec la grande maquerelle de la distribution.

Euh machin, tu peux laisser mon troll sur le vrai art tranquille. Va te noyer s'il te plait.

Napalm a écrit:

leotuning29 a écrit:Outil != Connaissance

Un peon avec une table de mixage ou une tablette graphique restera toujours un peon.
C'est pas tout d'avoir accès au matos, il faut savoir plus que s'en servir.

Pour produire Christophe Maé faut il vraiment des ingés sons renommés et 8.000.000 d'euros de matos?

Pourquoi voudrais tu qu'ils soit renommé etc... Il te faut un ingé son tout court, pas juste un mec qui téléchargé trois bidule sur emule.

Tient Stuffed viens de s'inscrire.

Nice

k@l@shnikov_238 a écrit: Avant les chanteurs, musiciens etc ... c'était pas des gens qui vivait en se produisant un peu partout et dépendant de la générosité/fidélité de leurs public (ou de mécènes) ? Je parle du temps avant qu'on trouve absolument normal de vendre une information (tronqué) plutôt que la prestation réel d'un artiste. Je parle d'un temps ou les artistes étaient des créatures rares et précieuses et non une cohorte qui produit industriellement de la merde copié collé suivant la "mode" et qui donne son avis sur tout a la téloche pour faire vendre du soda .

Le progrès a certes démocratisé le talent des artistes, mais il leurs a permis aussi de gagner du pognon sans rien branler et d'engraisser au passage les "marchands du temple" (majors).
La "duplication" massive d'aujourd'hui n'est que le prolongement terminal (et prévisible en fait) d'un processus de corruption de l'art qui a détruit ce qui a fait la vrai valeur d'un artiste/artisant durant des siècles : sa prestation et son travail irremplaçable.
Pourquoi l'industrialisation qui a défoncé l'artisanat épargnerai t'elle alors les artistes qui ont pactisé allègrement avec elle pour l'argent, tels de vils câtins vérolés ? Ils sont devenu leurs propres fossoyeurs en bradant leurs talents uniques a un système qui entendait dès le début le reproduire en série.
Si les artisans ont survécu a l'industrialisation, les vrais artistes y arriverons aussi, ils seront juste moins nombreux et plus motivés pour faire des concerts qui déchire et vivrons plus humblement.
Mais pour ça ils faudra qu'ils acceptent de redevenir des mortels et qu'ils cessent de tapiner sans vergogne avec la grande maquerelle de la distribution.

C'est exactement ça.

Ah oui, ce fameux temps ou si tu étais un brin différent tu crevais de faim dans la misère.

J'aimerai bien savoir sur quelle époque vous êtes en train de fantasmer.

Lascaux.

Mais voyons l'époque où tous les gens le soir allaient écouter du Mozart.